Guillaume Cousture effectue son premier grand voyage en 1641. Il est chargé de faire parvenir certains items aux missionnaires de la Huronie, et au retour d'escorter des chefs Hurons jusqu'à Québec. Mission, accomplie, il est de retour au printemps de 1642 accompagné du père Isaac Jogues et de plusieurs chefs Hurons dont le fameux Ahatsistari. En tout, ils étaient 25 voyageurs répartis dans 4 canots.
Seulement 15 jours plus tard, soit le 15 août 1642, Cousture quitte Trois-Rivières pour une nouvelle expédition vers la Huronie, en compagnie de quelques Français dont les pères Isaac Jogues et René Goupil et de 19 Indiens hurons répartis dans 12 canots. Le voyage est important car les chefs hurons viennent de conclure une alliance avec la France contre leurs ennemis iroquois. Or, ce que les Français ignorent, c'est que leur départ n'échappe pas aux sentinelles iroquoises qui préparèrent dès lors leur guet-apens. Le premier soir du voyage, aux environs du lac Saint-Pierre, la petite troupe décide de s'arrêter pour passer la nuit. Le lendemain à l'aube, alors qu'ils s'apprêtaient à repartir, des éclaireurs découvrent des traces de pas sur la rive. Ils décident de poursuivre le voyage quand même, et moins d'une demi-heure plus tard, l'expédition est attaquée par un groupe d'environ 80 Iroquois. Il y a combat, Cousture atteint mortellement l'un des chefs avec son arquebuse, mais la bataille est quand même perdue. Il réussit à échapper aux agresseurs et se sauve. Mais, réalisant que les Jésuites avaient été capturés, Cousture retourne sur les lieux de l'embuscade et est capturé à son tour. En guise de représailles, les Iroquois s'en prennent aux Français et aux Hurons et les torturent. Le père Jogues raconte les sévices que subit alors Cousture. Voici une adaptation en français moderne: |
À son retour en 1646, Cousture demanda à être relevé de ses voeux, possiblement pour marier une Iroquoise (bien qu'aucun document ne le prouve). Cousture continua à négocier la paix à Trois-Rivières et Québec avec les différentes nations amérindiennes. Il était sur le point de réussir lorsque, le 18 octobre 1646, les pères Jogues et Lalande qui étaient repartis en émissaires chez les Iroquois, furent massacrés. Les négociations furent brutalement arrêtées. Les Algonquins et les Hurons en furent secrètement satisfaits puisqu'ils désiraient avoir le monopole des échanges commerciaux avec la France. |